Et c’est pas juste pour éviter les vidéos que t’as pas envie qu’on te ressorte le jour de ton mariage !
Une nouvelle étude commandée par Eventbrite a révélé que 73 % des clubbers estiment que les personnes qui prennent des photos et des vidéos sur la piste de danse avec leur téléphone portable nuisent à l’expérience globale et à l’esprit originel de la fête.
Avec la plupart des gens ayant un smartphone, les problèmes de confidentialité et d’intrusion surgissent de plus en plus…
En plus de cela, il y a l’idée que la piste de danse est un espace sûr pour l’expression personnelle libérée.
Pour cette raison, de nombreux clubs queer dans le monde appliquent une politique de « pas de caméra », et c’est monnaie courante dans de nombreux clubs berlinois.
Et plus proche de nous, il y a le Folklor à Lausanne qui fait de même.
INTIMITÉ & VOYEURISME
Voilà un problème auquel sont confrontées principalement les femmes et les personnes issues de la communauté LGBTQ+, et peut-être certains hommes : des connards (et je reste polie) ne respectant pas la vie privée d’autrui pour filmer des séquences glauques ou voyeuristes pour leur propre divertissement, ou pour les partager dans des groupes en ligne douteux.
ÇA GÂCHE L’EXPÉRIENCE
Les meilleures soirées surviennent quand on se lâche et qu’on est totalement immergé dans la fête. S’arrêter toutes les quelques minutes pour filmer un gros drop ou identifier une chanson qu’on aime, c’est une énorme distraction et ça crée une déconnexion entre la personne qui filme et l’expérience réelle. Au fait, vous pouvez utiliser Shazam discrètement dans votre poche…
ON PERD LA MAGIE DE L’INSTANT PRÉSENT
En lien avec le point précédent, plutôt que de vouloir instinctivement enregistrer chaque moment avec votre téléphone, il est bien mieux de vivre cet instant en temps réel. Le revoir sur Instagram ne vaut pas un souvenir viscéral authentique.
REGARDEZ-VOUS RÉELLEMENT LES PHOTOS & VIDÉOS ?
La plupart des gens ne regarderont même pas la majorité des images prises lors d’une soirée. Peut-être que personne ne veut les voir parce qu’ils ont l’air défoncés, ou que la qualité est médiocre, ou bien elles se perdent et/ou sont oubliées parmi les milliers d’autres photos et vidéos stockées sur votre téléphone.
FILMER, CE N’EST PAS LE BUT DE LA FÊTE
Parmi les éléments clés des soirées, on trouve l’évasion, la liberté, l’expression de soi et la sécurité.
Introduire des caméras dans cet espace et les utiliser de manière excessive peut conduire à ce que les gens se sentent inhibés, à l’opposé total de ce que cette magnifique culture représente.
Alors, l’autre soir, j’étais en boîte, en train de m’éclate,r quand soudain j’ai remarqué une nuée de smartphones brandis comme des épées lumineuses, capturant chaque instant.
Ça m’a frappé : nous sommes tous devenus des paparazzis en herbe, prêts à sacrifier l’authenticité d’une soirée pour quelques « likes » sur les réseaux sociaux.
Et entre nous, qui n’a jamais fait un facepalm en voyant ces photos floues et ces vidéos tremblotantes prises en pleine euphorie nocturne ?
Alors, la prochaine fois que vous serez sur la piste de danse, résistez à l’envie de sortir votre téléphone pour immortaliser chaque mouvement de bassin.
Laissez-vous plutôt emporter par la musique, les lumières et cette sensation d’appartenir à quelque chose de plus grand que vous.
Et surtout, n’oubliez pas de garder un œil sur ce drôle de type avec son chapeau à paillettes, qui semble toujours trouver le moyen de se retrouver sur toutes les photos… mais qui est-il vraiment ?
Mieux vaut pas le savoir…
Allez, rangez vos smartphones, enfilez vos chaussures de danse et retrouvons-nous sur la piste pour des soirées mémorables, sans intrusion ni parasitage technologique.
Après tout, la meilleure caméra est celle que nous avons en nous : notre mémoire, qui saura garder les souvenirs les plus précieux et les plus fous, sans pixels ni batterie faiblarde.
Juliette mais sans ses 7 nains